En tant que future maman, allez-vous demander à votre compagnon de rester avec vous pendant l’accouchement ? Ou bien vous, futur papa, le demandez-vous expressément ? A l’inverse, le refusez-vous ? Restez-vous dans l’expectative ? Il en va de la sensibilité de chacun mais aussi d’une bonne information. La présence du père à l’accouchement ne doit pas être une obligation mais bien un choix.
Félicitations à tous les futurs papas pour ce petit bout qui arrive ! Bien que ce soit la femme qui porte l’enfant en elle pendant neuf mois, le rôle des pères pendant la grossesse n’est pas moins important. Les pères ont une responsabilité égale dans la préparation du bébé et il existe de nombreuses façons de se préparer à la paternité. Pendant cette période cruciale, les pères doivent garder leur sang-froid et faire de leur mieux pour être présent et soutenir leur femme.
Présence et participation du papa avant
La présence et la participation du futur père sont tout à fait souhaitables pendant les premières heures, pour :
- conduire la future maman à la maternité, alors que les contractions commencent et qu’elle est un peu inquiète;
- s’occuper des formalités administratives;
- aider sa compagne à s’installer dans sa chambre;
- la soutenir, moralement et physiquement, pendant la première phase de l’accouchement;
- et lui tenir compagnie, l’aider et la rassurer pendant la deuxième phase.
Présence et participation du père à la naissance
La présence du père, à proximité, reste ensuite bénéfique, pour :
- suivre grâce au personnel médical le déroulement de l’accouchement et, éventuellement, comprendre la décision d’une césarienne;
- vivre avec la future maman ce moment si merveilleux, la découverte de leur enfant;
- partagez ce plaisir avec la famille en la prévenant.
Ces émotions intenses renforceront la complicité du couple autour du bébé.
En revanche, au moment de la poussée et de l’expulsion, le père doit pouvoir choisir de rester; et la mère de lui demander de partir. Il ne faut pas se laisser influencer par la pression d’une mode. Certaines femmes préfèrent être seules, par désir de vivre fortement ce moment, mais plus souvent par pudeur, par peur que leur compagnon ne ressente un malaise ou que leurs relations sexuelles futures en soient perturbées.
Le futur papa doit pouvoir choisir d’être présent ou non en salle de naissance
S’il préfère être présent, le futur papa peut s’asseoir à la tête du lit, tenant la main de sa compagne, lui parler et l’aider. C’est une attitude souvent réservée car, il faut bien le dire, la position de la femme, la distension du périnée, le travail du médecin, le sentiment de passivité peuvent perturber la sensibilité d’un homme. Je pense qu’il faut absolument respecter cette attitude pudique. On ne sait pas encore vraiment l’effet de la naissance sur l’imaginaire masculin. Il dépend certainement du propre passé de l’homme et risque d’influencer plus ou moins consciemment ses rapports futurs avec sa compagne.
Le meilleur des compagnons et des futurs pères peut aussi demander à rester dans l’antichambre au moment où les contractions deviennent puissantes; et préférer venir à la fin de l’expulsion. Le désir de ne pas être là pendant cette phase, la plus violente est tout à fait respectable; la passivité relative à laquelle le compagnon est contraint en salle d’accouchement, tandis que la mère pousse pour mettre au monde son enfant, peut être insupportable pour certains hommes.
De tout façon, sans vouloir militer pour la péridurale, on constate combien le soulagement de vos douleurs rend en général la fin de l’accouchement bien plus supportable au compagnon.
La présence du père sera d’autant plus naturelle que la mère d’abord, et l’équipe soignante ensuite, lui aurontfait sa place. Un homme qui aura déjà essayé de comprendre les problèmes de sa compagne pendant la grossesse, qui aura aussi partagé avec elle la lecture de livres ou d’articles sur la grossesse, qui aura assisté aux cours de préparation à l’accouchement, sera plus à l’aise en salle de naissance. Il doit savoir à quel point son soutien pendant les douleurs, sa tendresse pour l’aider à se détendre entre les contractions, ses gestes rassurants lui donneront confiance et énergie en ce moment extraordinaire.
La convivialité et la gentillesse du personnel de la maternité jouent aussi un grand rôle. Donner une chaise au futur papa; lui expliquer le déroulement des événements est primordial pour qu’il ne se sente pas de trop. Mais il est vrai que la sage-femme, l’accoucheur et l’anesthésiste sont parfois trop concentrés sur le monitoring, la descente du bébé et la tension du périnée de la maman pour pouvoir s’occuper du futur père.
On ne doit pas oublier, enfin, de préparer le père à recevoir son enfant. Il doit porter une blouse stérile, avec les manches retroussées jusqu’aux coudes; ses mains et ses bras doivent être parfaitement propres, pour pouvoir prendre son bébé contre lui dès qu’il le désire.
Nous avons une pensée particulière pour les femmes non accompagnées par le père de leur enfant ce jour-là. Si simplement un voyage le retient; nous leur souhaitons d’avoir à leur côté leur mère, un parent proche ou une amie très intime. Mais si la mère est seule parce qu’elle ne vit pas avec le père de son bébé; c’est souvent un moment difficile. Cependant, pour avoir souvent vu de nombreuses femmes dans cette situation, il faut souligner notre admiration devant leur courage lors de la naissance de l’enfant. Même s’il est vrai qu’élever seule un enfant c’est une aventure complexe et difficile, les femmes qui y sont confrontées se montrent étonnamment mûres et responsables.