Maman solo : comment s’en sortir seule avec son bébé ?

Mère célibataire, maman solo, famille monoparentale : le défi du parent seul avec un bébé

Si la maternité des mères célibataires ne pose pas de problèmes particuliers, l’après-maternité est sans doute un moment plus délicat. Il semble que la dépression que toute femme éprouve après son accouchement soit plus longue et plus difficile à surmonter pour une maman solo.

Le désir de maternité a souvent été vécu de manière impulsive, très charnelle. L’instinct maternel est d’une autre nature, c’est un mélange de tendresse et de sens des responsabilités. La maman solo semble avoir besoin d’un période d’adaptation un peu plus longue. Plus que les autres, la mère célibataire peut se sentir submergée par les soins qu’impose un bébé; elle va devoir seule bâtir une famille, assumer seule la lourde tâche de s’occuper d’un enfant.

Dans le couple, l’enfant est un aboutissement; là, malgré la volonté de la mère, cet enfant rappelle souvent la séparation, l’échec d’une relation ou tout au moins le souvenir d’une relation forte mais qui n’a pas duré. Être une maman solo n’est pas toujours un choix. Cela vient avec son lot de plaisir et de défis.

Les difficultés des familles monoparentales peuvent tourmenter une personne, la dépouiller de son énergie, de sa confiance et de son bonheur.

C’est quoi une famille monoparentale ?

Pour faire simple, c’est une famille composée d’un ou plusieurs enfants mais avec un seul parent. Les problèmes d’un papa ou d’une maman solo comprennent la nécessité de s’adapter à une baisse de revenus, à un mode de vie compromis, voire à un changement de maison ou de quartier.

Les défis de la monoparentalité, surtout lorsqu’on est une mère célibataire, sont écrasants. Elle doit combiner les rôles de deux personnes pour élever les enfants et gérer la maison, l’école, le travail, faire face au quotidien en général, ce qui demande une bonne dose d’organisation.

Les problèmes liés à la parentalité dépassent les récompenses, ce qui en fait la situation la plus difficile pour tout parent. Les défis de la monoparentalité sont différents pour les hommes et les femmes, et sont aggravés par l’arrivée d’enfants.

La mort, le divorce et la séparation privent les parents des joies de la compagnie et du partage des responsabilités. D’après une étude de l’Insee parue en septembre 2021, en France, une famille sur 4 était monoparentale en 2020. Voici quelques problèmes liés à la monoparentalité et les luttes des parents célibataires, ainsi que quelques conseils et solutions pour les parents solos.

Trouver un mode de garde

Puis viennent les problèmes pratiques, parfois accentués par des difficultés financières. Bien que prioritaires dans les modes de garde institutionnalisés, ces mamans ne sont pas à l’abri du manque de places en crèches. Situation d’autant plus angoissante qu’elles doivent impérativement reprendre leur emploi car elles sont seules à supporter les charges familiales. Pour certaines mères célibataires, dont les horaires d’activité professionnelle ne sont pas compatibles avec ceux de la crèche, il leur faudra organiser un mode de garde complémentaire et souvent onéreux. Ce qui explique que l’on trouve le plus de situations précaires parmi les mamans solos. Certaines sont contraintes de confier l’enfant à leur famille, bien souvent à leur mère, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes de rivalité affective et éducative.

Garder ses amis

La vie sociale, tout au moins dans les premières années de l’enfant, est aussi limitée. Pour être libre, il faut avoir la possibilité financière de confier l’enfant à une personne rémunérée ou trouver quelqu’un qui le garderait. Heureusement, parents et amis sont souvent présents. Enfin, sur le plan éducatif, la maman solo doit assurer les deux rôles de parent, celui du père et celui de la mère. Curieusement, les psychologues constatent que les mères célibataires ont tendance à mieux jouer celui du papa, sans doute par crainte que celui-ci ne manque trop à l’enfant.

De plus, au fil des mois, la jeune maman va constater qu’elle devra attendre encore longtemps avant que cet enfant devienne une compagnie capable de la sortir de sa solitude. Elle a d’ailleurs confondu la compagnie d’un enfant et celle d’un adulte autonome et responsable. Pourtant, toutes ces difficultés ne leur font généralement pas regretter leur décision; les chiffres montrent qu’elles sont de plus en plus nombreuses à décider, malgré tout, d’avoir un deuxième enfant.

Rendez-vous chez le pédiatre

Il semble que les mères célibataires fréquentent un peu plus que les autres femmes le cabinet du pédiatre. N’ayant pas de compagnon pour les rassurer ou répondre à leurs interrogations, les mamans solos sont seules à affronter une situation qui les inquiète, voire leur fait peur. Personne n’est là pour les rassurer. Le pédiatre ajoute donc souvent à son rôle de soignant celui de confident. Ses conseils d’ordre psychologique peuvent aider à rendre la symbiose mère-enfant moins oppressante pour les deux partenaires. D’autre part, le pédiatre « autorisera » la mère à laisser sans remords son nourrisson manifester ses besoins d’indépendance, qui sont indispensables à son développement.

Mères célibataires et adolescentes

Parmi les mères célibataires, certaines sont encore des adolescentes. Leur maternité est parfois le résultat d’une contraception mal comprise, l’oubli d’une pilule minidosée par exemple; mais elle peut aussi être un moyen d’émancipation : en devenant adultes, elles confirment leur statut de femme.

Il y a alors confusion entre féminité et maternité. Plus que pour toute autre maman solo, l’enfant marque un processus de réparation qui vient d’un manque d’affectivité. Cette maternité est bien souvent en opposition avec le milieu familial de l’adolescente.

Quelle place pour le père ?

Généralement, les femmes célibataires qui font le choix d’une maternité volontaire en avertissent leur partenaire.

Même si celui-ci ne coopère pas volontairement, elles ont besoin de satisfaire leur désir d’enfant avec un partenaire « aimé », un homme qui représente un certain idéal, une personnalité assez forte pour être compatible avec l’image paternelle qu’elles ont conçue.

C’est souvent un partenaire avec lequel elles ont tissé une relation amoureuse relativement durable.

La plupart des hommes ainsi « choisis » refusent mais ne concrétisent pas leur opposition par une rupture. La femme interprète toujours cette présence comme un certain consentement.

Sur le plan juridique, pourtant, ces hommes sont en droit de prouver leur paternité. Il suffit au père de reconnaître, le premier, l’enfant devant un officier d’état civil.

Souvent, pour éviter cette reconnaissance non souhaitée, les mères célibataires volontaires effectuent une démarche de reconnaissance anticipée.

Céline Fluet
Céline Fluet
Céline est une mère célibataire vivant en Bretagne. Elle adore écrire sur une variété de sujets liés à l’éducation des enfants, mais adore s’attaquer à tout ce qui a un lien personnel avec sa vie personnelle. Lorsqu’elle n’est pas en train d’écrire, vous la trouverez probablement en train de faire des construction LEGO avec son fils ou de jouer à des jeux de sociétés avec ses deux filles.

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