Jeune maman : Gardez des idées roses, reposez-vous !

Après la maternité, acceptez de l'aide, prenez un peu de repos

Bien des jeunes femmes croient qu’une fois la naissance accomplie, elles se doivent de reprendre tout de suite une vie normale. C’est faux, les mamans ont besoin de repos après l’épreuve qu’a subi leur corps à l’accouchement.

La fatigue est la réponse normale de l’organisme à un effort physique. En effet, votre corps récupère de l’incroyable défi physique que représentent la grossesse et l’accouchement. Et si vous avez subi une césarienne, vous vous remettez également d’une intervention chirurgicale abdominale majeure.

En même temps, vous vous occupez maintenant d’un nouveau-né qui a besoin d’attention 24 heures sur 24, de sorte que le sommeil que vous obtenez est probablement fragmenté et moins réparateur.

La durée de votre fatigue dépend également de facteurs tels que la qualité du sommeil de votre bébé, votre capacité à adapter votre emploi du temps au sien, le soutien dont vous bénéficiez à la maison et les exigences supplémentaires d’un travail à l’extérieur.

Pour l’instant, votre priorité est d’économiser de l’énergie pour vous, votre bébé et vos autres enfants. Cela peut signifier que vous devez assouplir un peu (ou beaucoup) vos exigences en ce qui concerne les tâches ménagères. En économisant votre énergie maintenant, vous aurez plus de chances d’en avoir à long terme. Voici quelques conseils à essayer de mettre en œuvre pour les jeunes mamans fatiguées.

Prenez du repos, faites-vous aider

Votre entourage s’attend souvent à ce que très vite vous preniez en charge la maison, les réunions de famille et, surtout, à ce que vous vous occupiez des enfants plus grands. Mais si vous êtes fatiguée, ne vous étonnez pas : deux femmes sur trois se sentent lasses pendant les semaines qui suivent la naissance, une sur trois se dit dans un état d’épuisement bien plus grand qu’elle ne l’imaginait.

Il va falloir accorder plusieurs semaines de repos à votre organisme si vous ne voulez pas ressentir longtemps une fatigue qui retentira sur votre humeur et le quotidien de la famille. Ce n’est pas pour rien qu’existe le congé maternité !

Ce n’est pas le moment de recevoir toute la famille, les amis, ni de faire des courses lointaines ou un grand rangement. Limitez au maximum les courses et le port de paquets, allongez-vous un moment dans la journée. Le repos suppose une vie calme à la maison, quelques sorties à votre rythme, d’être secondée dans les tâches ménagères (rien n’est plus déprimant qu’une maison sale, mais une jeune maman ne peut pas faire de grand ménage) et surtout une aide pour les enfants plus grands.

La solution idéale serait que votre mari prenne ses congés paternité à votre retour à la maison, ou une semaine de vacances supplémentaires. Votre mère, votre belle-mère ou une amie peuvent vous être d’un grand secours. Mais, parfois, même si elles ont les meilleures intentions du monde, leur présence se révèle pesante. Gérer les besoins de bébé, les états d’âme de son père et les préceptes de la nouvelle grand-mère, s’ils sont contraires aux vôtres, peut tourner au cauchemar. Il vous sera alors bien difficile de faire comprendre à votre mère ou à votre belle-mère que vous avez besoin de tranquillité et de repos, car vous ne voudrez pas la froisser juste après la naissance de son petit-enfant.

La situation nouvelle exige beaucoup d’humilité de la part des nouvelles grand-mères et de complicité avec vous. Nous nous adressons donc directement aux grand-parents en leur demandant d’être tolérants et discrets tout en étant disponibles. Un rôle difficile!

Il est bon de rappeler aux grand-mères, souvent très enthousiastes pour s’occuper du bébé : c’est surtout en distrayant les plus grands et en gérant l’intendance que vous permettrez à la jeune mère de bien récupérer et de s’occuper de son dernier-né dans de bonnes conditions.

Si vous devez reprendre rapidement une activité professionnelle

Dans ce cas, fréquent chez les commerçantes ou chez celles qui exercent une profession libérale, nous ne saurons que trop vous encourager à déléguer le plus possible les tâches physiques fatigantes. Tout ce que vous pouvez faire depuis chez vous, par téléphone par exemple, est préférable pour économiser votre énergie. Souvenez-vous que votre bébé a besoin d’une mère calme, enveloppante. On peut compléter l’adage : « Personne n’est irremplaçable » par « sauf la mère pour son enfant ». La tâche peut sembler lourde, mais c’est aussi une aventure passionnante!

Diversifiez votre alimentation de façon à reconstituer vos tissus, ce qui ne veut pas dire que vous devez manger beaucoup, car retrouver votre ligne doit être un de vos objectifs.

Un petit régime amaigrissant est tout à fait permis, même si vous allaitez.

Prenez du fer, car il vous faudra environ trois ans pour récupérer les pertes en fer dues à la grossesse. Votre médecin associera au fer de l’acide folique et de la vitamine C qui favorisent son absorption. Vous devrez en prendre pendant plusieurs semaines, pour éviter de vous sentir très fatiguée et d’être réceptive aux infections, comme la grippe. Un mélange d’oligo-éléments(*), en particulier de magnésium, diminuera les risques de spasmophilie.

N’oubliez pas votre visite médicale post-natale chez votre gynécologue au cours du deuxième mois après la naissance. Même si vous allez bien, elle est indispensable pour :

  • vérifier votre état de santé général;
  • s’assurer de la bonne cicatrisation locale (si il y a eu césarienne, déchirure ou épisiotomie);
  • organiser votre contraception éventuelle;
  • prescrire votre rééducation, en particulier pour que vous récupériez un périnée bien tonique.

En ayant pris du repos, revigorée par les vitamines et bien aidée, vous pourrez mieux construire votre nouvel équilibre.

Partagez votre tendresse pour votre bébé avec son papa

Ce que le père doit savoir

Ce n’est pas parce que votre bébé la comble que votre compagne se détache de vous. Evidemment, après l’accouchement, l’enfant réclame beaucoup d’attention. Mais cette période peut être vécue comme un attachement à trois. Dans certaines civilisations, c’est même le père qui soigne le bébé pendant les semaines qui suivent la naissance. On parle alors de « couvade ».

Voilà la plus belle image de la trilogie naissante : couchée sur le côté dans le grand lit, la mère entoure le bébé qui tète ou qui dort, et le père, derrière elle, les enlace. On a beaucoup décrit cette « enveloppe » maternelle dont le nouveau-né a besoin. Mais on n’a pas assez parlé de l’enveloppe masculine qui protège tant la jeune mère contre l’angoisse. C’est ainsi que chacun trouve sa place la plus douce.

Ce que la mère doit savoir

Vous avez un rôle subtil à jouer pour favoriser cette merveilleuse alchimie des sentiments entre vous trois. Il faut faire tout de suite sa place au père. Laissez-le porter, changer, consoler, baigner son bébé; même s’il ne le fait pas exactement comme la puéricultrice vous l’avait montré à la maternité.

Prenez votre nouveau-né dans votre lit lorsque vous l’allaitez ou après le biberon, et dormez à trois. Un père n’a jamais étouffé son bébé en dormant ! N’ayez pas peur de donner ainsi de mauvaises habitudes à votre enfant. Vous le changerez de chambre sans difficultés lorsqu’il aura 3 mois.

Les sentiments du père peuvent être ambivalents

Aujourd’hui, il arrive que ce soit la femme qui décide d’avoir un enfant, puisqu’elle détient ce pouvoir grâce à la contraception. Votre compagnon n’était-il cependant pas inconsciemment d’accord, puisqu’il en a pris le risque ? Heureusement, bien des hommes découvrent avec étonnement le bonheur et la capacité d’être père. L’enfant leur révèle qu’ils portaient en eux des sentiments de paternité.

Mais il n’en est pas toujours ainsi. Par exemple, votre compagnon peut être effrayé par le lien indissoluble qui vous unit, vous et votre bébé; il a peur que vous reportiez une partie de votre affection, de votre disponibilité sur l’enfant et que vous vous comportiez plus en mère qu’en femme.

Si vous constatez une apparente indifférence chez votre mari, envers le bébé ou envers vous, faites en sorte qu’il se sente le moins exclu possible. Faites-le participer aux soins et aux visites médicales, par exemple. Ne le laissez pas démissionner de son rôle. Plus vous le valoriserez et l’impliquerez, plus vous donnerez à votre bébé une chance de conquérir son père.

Dans les situations extrêmes, il arrive même qu’une femme ait voulu un enfant « toute seule », sans en informer le géniteur. Contrairement à ce que les « bonnes âmes » peuvent penser, il a souvent été constaté que leurs motivations étaient très puissantes. Gardons-nous donc de les juger. Si vous êtes dans ce cas, nous ne saurions trop vous recommander de garder les coordonnées du père au long de votre vie; car, un jour, votre enfant posera des questions auxquelles il vous faudra répondre.

Notes

(*) Voir la définition des oligo-éléments sur le lexique de grossesse

Jessica Thomas
Jessica Thomas
Rédactrice d’articles pour okbébé, Jessica est avant tout la maman de deux jeunes enfants aujourd’hui en âge d’aller à l’école mais ses grossesses n’ont pas été un long fleuve tranquille et elle a dû relever de nombreux défis avec son fils et sa fille d’âges rapprochés. Elle apprend encore tous les jours et est fière de partager son expérience que ce soit en terme d’éducation que de divertissement. En dehors de sa vie de famille et de son travail d’écriture, Jessica aime lire et faire la sieste …

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