Depuis que bébé sait marcher, c’est un vrai casse-cou. Ses parents ne sont plus vraiment tranquilles. Un jour, il se retrouve bloqué sur l’échelle de la mezzanine de sa sœur. Un autre, il coince sa tête et ses bras dans la machine à laver. Il ne reste jamais longtemps en place, monte sur les tables, les chaises…
C’est un vrai petit cascadeur et il faut le surveiller comme l’huile sur le feu.
Ce qui pousse bébé à prendre des risques
Son besoin d’exploration
Il sait marcher, courir et se débrouiller à peu près sans vous… Cela suffit à votre enfant pour assouvir sa soif de découvertes. Il se rend compte que le monde est vaste et désire ardemment en explorer les moindres recoins. Difficile d’y échapper, cette expérimentation du monde par l’action est le mode d’apprentissage du tout-petit. Il a besoin de « faire » par lui-même pour apprendre, comprendre puis passer à autre chose.
Tous les enfants traversent cette phase, avec une nette préférence, chez certains, pour les expériences motrices. Et comme, autour de 2 ans, ils n’ont pas conscience du danger (ce qui est normal), les plus entreprenants se retrouvent souvent dans des situations inextricables. À cet âge, un enfant agit sans réfléchir et va partout où cela lui semble possible. Il n’a pas encore la maturité ni les aptitudes physiques pour juger de ce qu’il est réellement capable de faire. A l’inverse, si votre enfant est plutôt calme, n’en déduisez pas qu’il est craintif et peu entreprenant. Il est seulement plus intérieur.
Son désir de provocation
Évidemment, face à ses initiatives hasardeuses, vous multipliez les: « Ne fais pas ça, tu vas te faire mal ! » Et comme lui traverse également cette fameuse phase du «non », il comprend vite qu’il a trouvé un moyen de vous défier, de s’opposer à vous et donc de s’affirmer. Alors il recommence. Cette motivation n’est pas la première, mais peut finir par prendre le dessus si vous avez tendance à surprotéger votre enfant réagir excessivement à la moindre tentative périlleuse, en lui montrant votre inquiétude.
Ce que votre bébé casse-cou attend de vous
Des limites, mais pas trop
Pour limiter les gros bobos, sans brider votre enfant dans son besoin d’exploration, vous devez clairement lui indiquer les limites, sans les multiplier. Posez quelques grands interdits: pas question, par exemple, de vous lâcher la main pour traverser la rue, de marcher seul sur le bord d’une piscine ou d’ouvrir la barrière du jardin. Le ton de voix, l’attitude sont importants, sereins mais fermes. S’il franchit ces limites, il faut vous montrer intransigeant et le punir en l’isolant dans sa chambre, par exemple. Pour l’amener à saisir la force d’un interdit, répétez-le encore et encore. En général, l’enfant intègre au bout de trois, quatre fois.
Des encouragements
Votre bébé casse-cou a besoin d’une certaine marge de manœuvre pour progresser, affiner son comportement moteur et prendre conscience de la réalité des dangers. En prenant des risques à sa mesure et que vous contrôlez, il apprend ses limites et découvre peu à peu qu’il n’est pas tout-puissant sur le monde. Choisissez des terrains adaptés, le square, les bois, le jardin…, encouragez-le à grimper, escalader, sauter. Félicitez-le et s’il se fait un peu mal, consolez-le et incitez-le à recommencer, maintenant, demain, quand il sera prêt.
De la confiance
Laisser un bébé casse-cou prendre des risques à sa mesure, ce n’est pas facile quand on est soi-même très angoissé. Si l’idée du danger vous paralyse face à votre enfant, faites confiance à d’autres pour encadrer ses aventures. Les papas sont souvent plus à l’aise. Laissez-les entre cascadeurs ! Car votre enfant a besoin de se sentir en confiance pour mieux assurer ses gestes. Le simple fait de partager ses aventures, de jouer avec lui, d’être disponible apporte à l’enfant une sécurité intérieure qui l’apaise et le canalise.
Les précautions indispensables face à un bébé casse-cou
Confiance et encouragements n’excluent pas la prudence. Sans transformer maison et jardin en « désert » du risque avec barrières, bloque-portes, cache-prises, tables rases dans toutes les pièces, comme si votre enfant était encore un bébé, apprenez à cibler les zones sensibles. À cet âge, les principaux accidents dont sont victimes les enfants sont les brûlures, les chutes de fenêtres et les noyades.
Pour les prévenir, ne laissez jamais seul votre enfant dans la cuisine quand la cuisinière est allumée, près d’une cheminée ou d’un barbecue. Même chose dans son bain, ou au bord d’une piscine. Quant aux fenêtres en étage, elles doivent absolument rester fermées si l’enfant est seul dans la pièce.