Quoi faire quand bébé refuse de manger ?

Repas - Patouille - Appétit

Jusqu’à 13 mois, votre bébé pouvait manger de tout et surtout, il prenait ses repas dans le calme. Aujourd’hui, il chipote pour un oui ou pour un non, il détourne la tête, il se cabre dans sa chaise haute…

Avec le biberon, c’est la même corrida. Il le tord, le jette, le retourne, met du lait partout… Au lieu de boire son lait, il s’amuse et s’en donne à coeur joie. Les repas se transforment ainsi en bataille rangée. En tant que parents, il est normal de s’inquiéter, OkBébé va tenter de vous apporter quelques conseils si votre enfant refuse tout aliment.

La formule ” bébé ” ne lui convient plus

Des envies de grand

Les « crises de table » peuvent débuter très tôt. Elles sont épuisantes, mais normales et font en général partie d’une phase délicate de transition entre le statut de bébé et celui de grand. Vers 8 ou 9 mois, au moment de l’angoisse de séparation, l’enfant comprend qu’il ne fait plus un avec sa mère, ce qui le pousse à agir de manière plus autonome. Il n’en a pas encore toutes les capacités, mais la volonté est là. Elle se manifeste particulièrement à table, moment symbolique où le bébé dépend entièrement de sa mère nourricière. A 14 ou 15 mois, les choses ne se calment pas, au contraire. Les enfants sont en pleine explosion motrice, ils ont appris ou sont en train d’apprendre à marcher, à explorer l’espace… La chaise haute paraît un vrai carcan à certains qui ne désirent qu’une chose : se sentir libres de bouger.

Le besoin de toucher les aliments

Dès l’âge de 12 mois, tout bébé est capable de se nourrir comme un grand, sous l’œil vigilant des adultes qui contrôlent l’absorption des petits morceaux. Oui mais… ils ne se contentent pas d’avaler directement la nourriture, ils ont besoin aussi de la goûter avec tous leurs sens. Et hop, je plonge ma main dans la purée, je touille dans l’assiette. Les repas ressemblent vraiment à des séances de patouille et la diversité des textures, des couleurs, des odeurs offre un champ très étendu d’expériences. C’est une manière de se familiariser avec la nourriture. Ils « jouent » avant de l’avaler.

Adaptez-vous

Évitez l’engrenage

Entre ses patouilles, ses chipotages et ses envies de liberté, il n’a avalé qu’un petit-suisse au dîner. Tranquillisez-vous, votre bébé ne va pas dépérir, il a des réserves. N’hésitez pas à en parler au pédiatre ou au médecin qui saura vous rassurer, courbe de croissance et surtout de poids à l’appui ou vous apporter une réponse s’il décèle un problème de santé. En revanche, s’il sent votre angoisse et, surtout, si vous le forcez ou le punissez, la situation risque de déboucher sur un vrai blocage. La réaction en chaîne est classique : refus de manger, exaspération des parents, confirmation du « non », blocage total…

Restez zen

D’accord pour ne pas le forcer à manger, mais devant les malaxages et les débordements de purée, vous avez du mal à garder votre calme ! C’est compréhensible, mais dites-vous que votre bébé n’a pas encore l’âge d’apprendre les bonnes manières à table. Il vaut mieux éviter de le forcer en lui mettant dans la bouche un aliment qu’il refuse. Si vous commencez par lui interdire un peu de patouille et par le limiter dans ses explorations, vous risquez d’enter dans une situation de conflit, qui a des chances d’empirer pouvant aller jusqu’à des troubles alimentaires ou la néophobie (le rejet des aliments nouveaux). Essayez plutôt de le canaliser, et pour le reste, vous nettoierez plus tard.

Changez ses habitudes

Une bonne manière de résoudre les tensions « par le haut » : pourquoi ne pas offrir une promotion à votre bébé ? Si votre enfant se sent à l’étroit dans sa chaise haute (et surtout tente par tous les moyens d’en sortir), installez-le sur une vraie chaise. Il veut manger tout seul : associez-le au repas en famille. En mangeant en même temps que vous, et de plus en plus les mêmes aliments que vous avec la diversification alimentaire, il se sentira valorisé, il aura sous les yeux un exemple de bonnes manières à table et sera incité à vous imiter. Ce changement de statut ne pourra que lui redonner bonne humeur et appétit.

Deux bonnes astuces pour désamorcer les tensions

Laissez-le se faire plaisir et mettre les doigts dans son assiette : plutôt que d’envahir la table de jouets et de livres pour détourner son attention, préparez quelques aliments qu’il pourra aisément saisir avec ses doigts, comme des morceaux de fruit, de fromage ou même de jambon.

Réservez la cuillère à l’alimentation « lisse » (purée de légumes, laitages, compotes) : souvent les bébés n’aiment pas sentir les petits morceaux qui passent directement de la cuillère à leur bouche. Votre enfant appréciera de pouvoir les découvrir lui-même avant, avec ses doigts. Cette façon de dissocier les aliments convient très bien à cette période de transition.

Jessica Thomas
Jessica Thomas
Rédactrice d’articles pour okbébé, Jessica est avant tout la maman de deux jeunes enfants aujourd’hui en âge d’aller à l’école mais ses grossesses n’ont pas été un long fleuve tranquille et elle a dû relever de nombreux défis avec son fils et sa fille d’âges rapprochés. Elle apprend encore tous les jours et est fière de partager son expérience que ce soit en terme d’éducation que de divertissement. En dehors de sa vie de famille et de son travail d’écriture, Jessica aime lire et faire la sieste …

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